Breguet 693 Fonderie Miniature 1/48ième

KitRookie37 a écrit:

Bonjour à tous,
Toujours du très grand art mon cher Joël.   
Dis-moi, comment as-tu fait ton gabarit à partir des plans pour la verrière ?
Amicalement.
Alain.

Ben oui, faut bien qu'ils servent à quelque chose. Mais la prise des cotes tient compte des angles de projection pour passer de la 2D à la 3D, j'ai fait chauffer la règle à calcul.
Amicalement.

Joël.

La suite de l'empennage.
Après avoir rendu son épaisseur et son profil au plan fixe, comme indiqué au chapitre précédent, je pulvérise du Surfacer 1200. Après une séance de ponçage au papier grain 2000 puis une nouvelle couche de Surfacer, j’attaque la gravure et le rivetage. Les gouvernes de profondeur sont également les pièces en résine de la maquette POMK.





Sur la partie médiane de l’empennage horizontal, je représente le carénage qui permettait de cacher les cornières unissant les deux demi-empennages (boulonnés l’un à l’autre par des cornières en L) ainsi que l’axe d’articulation des gouvernes. Ce carénage est fait en carte plastique dans un premier temps puis recouvert d’une feuille d’aluminium repoussé.





Un montage à blanc sur le fuselage permet de vérifier les ajustages.  Ce fuselage pisciforme doté de cet empennage révèle ainsi ses formes d’une élégance rare et fait plus penser à un cétacé qu’à un avion d’assaut.







Pour la partie verticale de l’empennage, je pars des pièces Fonderie miniature. Après rebouchage de la gravure, elles sont poncées et le raccord avec la partie horizontale est enlevé. Afin de restituer les formes correctes, j’enlève de la matière par ponçage, là où il y en a trop, et rajoute de la carte plastique là où il en manque. Je découpe l’emplacement de la gouverne car celle-ci sera remplacée par la pièce en résine POMK.






Joël.

Bonjour,

excellent tout ça, superbe détaillage des surfaces.
Je te joins une image du bas de l'empennage vertical, la courbe est moins prononcée, plus subtile

Merci Waroff,

Photo très utile dont je vais m'inspirer fortement.

Joël.

Waroff a écrit:

Je te joins une image du bas de l'empennage vertical, la courbe est moins prononcée, plus subtile

Waroff, simple curiosité, ...elle se trouve où cette dérive qui paraît, ma foi, en assez bon état?

Parabellum a écrit:

...elle se trouve où cette dérive qui paraît, ma foi, en assez bon état?

Si je pouvais savoir, j'irais de ce pas la voir de mes yeux vus, avec un mètre ruban à la main!....
J'ai eu les photos des deux faces, prises bien en plan, et aussi des volets de courbure, l'élément "intérieur", et aussi d'un capot moteur.
Mais tout ça, où est ce à présent, diable...chez des collectionneurs, mais lesquels?..... 

Si c'est pas malheureux, ça!  

Merci, Waroff.

Bonjour,
test de tirage en plexiglas de 0,5
c'est tellement transparent qu'il est difficile de photographier la pièce pour mettre en évidence les formes.
La rigidité est bonne, reste à voir après découpe, mais je pense que ça le restera bien.

Je te mets un exemplaire à la poste pour essayage.

Salut Waroff,

C'est un régal que de voir du si bel ouvrage. Merci pour ton envoi, il me tarde de voir si je peux l'insérer sans trop de difficultés.
Merci également pour la photo de la dérive. J'ai modifié les miennes en conséquence et du coup, j'en ai profiter pour corriger les plans.
Amicalement.

Joël.

Je reviens un peu aux affaires car pour l’instant, c’est beaucoup de travaux extérieurs (peinture, retaper le plafond du garage qui se casse la figure…) et peu de plastique. Donc une petite mise à jour de mes derniers avancements effectués par intermittence.

Nous en étions restés à l’empennage. J’ai réalisé les masselottes d’équilibrage des gouvernes en carte plastique pour les bras de support et par une goutte de colle cyano pour les masselottes proprement dit.



Sur le bas des gouvernes de direction, j’ai représenté la tôle de protection du système de commande du compensateur, par de la carte plastique. Ensuite, les gouvernes ont reçu une couche de Surfacer





Les dérives sont détaillées puis fixées à l’empennage horizontal.
Le détaillage consiste à représenter les tôles en sur épaisseur. Par des couches de Surfacer pour le carénage supérieur et le bord d’attaque, par de la carte plastique pour la tôle inférieure qui protège le système de fixation à l’empennage horizontal.    Le rivetage est effectué avec l’amie Rosie. Les rivets en relief de fixation du crénage supérieur et de la tôle de protection sont représentés par des rivets Archer.





Sur la photo ci-dessus, on peut remarquer une ligne de rivets bien ronds et réguliers sur le bord d’attaque. La différence est particulièrement notable par rapport au rivetage effectué avec la Rosie. En fait, il s’agit de rivets en résine, en léger relief, du type « Archer » mais beaucoup plus fins. Il s’agit d’un produit que j’avais acheté en République Tchèque et que je voulais essayer. La marque est HGW (leur site ayant changé, j’ai modifié l’adresse sur la photo en conséquence). Le produit se présente sous la forme d’une planche de décalque. Il faut découper la ligne de rivets à poser. Il n’est pas besoin de découper au plus près du motif, on verra pourquoi. Le motif se pose comme une décalque traditionnelle et réagit bien aux assouplissants. La particularité du produit, c’est qu’il faut laisser sécher deux heures puis enlever délicatement le film support. Il ne reste plus alors sur la maquette que les rivets en résine. Ces rivets sont noirs, mais il existe aussi le même produit avec des rivets couleur métal. Ceci ouvre des possibilités très intéressantes, car après peinture, un léger micromeshage pourra faire apparaître les rivets métalliques. L’effet de relief est très subtil et les rivets ne se voient que de très près et par lumière rasante comme le montre la photo issue de leur site. L’effet m’a tellement séduit que j’envisage de riveter toute la maquette avec ce procédé plutôt qu’avec la Rosie. Comme sur l’avion les tôles se chevauchaient, j’envisageais déjà, à l’instar de Waroff avec son Breguet au 1/32, de les faire en sur épaisseur avec du Surfacer (d’où mes essais de sur épaisseur sur les empennages. J’aurais donc une maquette en relief avec très peu de lignes en creux. Le seul inconvénient est que j’ai peur que les rivets se décollent lors de l’application des divers pochoirs.




Source : http://www.hgwmodels.cz/products/rivets-nyty/

Les gouvernes sont ensuite montée à blanc sur l’empennage, puis le tout sur l’avion.















Pour finir, un petit mot sur le berceau de présentation (que j’ai rallongé car avec l’empennage, la maquette avait tendance à basculer vers l’arrière).
Si j’ai mis tant de soin à le réaliser, ce n’est pas pour faire joli sur les photos, mais c’est parce que c’est un outil qui se révèle très utile. Il a été fait de telle sorte que les parties supérieures des berceaux soient toutes alignés dans un plan parfaitement horizontal qui plus est passe par l’axe de référence du fuselage. Ainsi en posant le fuselage dessus, ce dernier est parfaitement horizontal et son axe de symétrie est vertical. Cela m’a bien facilité la vie pour caler correctement l’empennage et le sera encore plus lorsque je calerais les ailes.





Joël.

Tichot a écrit:

.

Salut Joël,,

les tringles des compensateurs ne pénètrent pas dans le revêtement d'intrados de la gouverne, mais partent de manière oblique sur le chant
pour aller tangenter le dessus de l'axe d'articulation des gouvernes, d'où les découpes obliques du carénage médian à l'extrados.

Merci pour cette précision, je comprend mieux beaucoup de choses.

Joël.

Joël en pleine forme!  Quel régal...

Pascal

Bonjour à tous,
C'est du Mozart...  
Tu nous régales Joël.  
Amicalement.
Alain.

Après un petit séjour en Sologne et des travaux à la maison, me voici enfin de retour à maquetter.
Cette fois ci, je m’attaque aux ailes.

Si la géométrie est correcte dans l’ensemble, il y a cependant quelques corrections à apporter. Il s’agit de     l’épaisseur qui est bien trop importante à l’arrière de l’aile, le saumon est trop court et de forme inexacte, l’axe moteur est trop proche de celui du fuselage de deux bons millimètres, la corde de la demi aile supérieure est trop faible et surtout, les moteurs ayant un diamètre trop important, le bossage dans le prolongement du capot moteur est trop large.

La photo montre bien l’épaisseur trop importante de l’aile.



Un ponçage vigoureux du joint de collage de la demi-aile supérieure permet de restituer la bonne épaisseur.



Le saumon est découpé, une épaisseur de carte plastique est rajoutée à l’emplanture pour restituer l’écartement de l’axe moteur et une bande de carte plastique est collée en arrière de la demi-aile supérieure pour lui rendre une corde correcte.





Comme on peut le voir en comparant un bossage modifié à un d’origine, la largeur de ce dernier est trop importante.





La modification s’effectue comme suit :

Je commence par découper le bossage à l’aide d’une lame de cutteur neuve.



Après avoir rajouté un morceau de carte plastique pour combler le manque de matière, je trace la nouvelle forme du bossage à l’aide d’un gabarit.



Le bossage est coupé en deux par le milieu, sa largeur est réduite et il est remis en place (montage à blanc pour l’instant).
Le saumon, dont la forme est reprise, est collé après avoir intercalé un morceau de carte plastique.



Les volets et l’aileron sont découpés et formés dans de la carte plastique.



Je remercie Waroff d’avoir publié sur son forum de la Patrouille Simple un schéma montrant le système d’articulation des volets et des ailerons. Ceci me permet de mieux appréhender la géométrie et le fonctionnement.


Source : https://lapatrouillesimple.forumgratuit.org/t32p20-breguet-691

J’ai donc cherché dans la boite à rabiot de quoi réaliser ces articulations. Le but n’est pas de les rendre opérationnelles mais qu’elles soient suffisamment solides pour résister aux multiples manipulations et montages à blanc à venir. J’ai donc trouvé des rebuts de photo découpe qui, une fois modifiés, feront l’affaire.



Il m’a fallu recommencer plusieurs fois pour trouver la position exacte de l’axe d’articulation.













Joël.

Bonsoir,

De retour "aux affaires" à ce que je vois. Couper les cheveux en quatre n'est rien comparé à la remise en forme du Breguet de Fonderie Miniature!

j'ai commis la même erreur que toi sur les gouttières de bord d'attaque des dérives en mettant des lignes de rivet alors qu'elles sont fixées par 5 vis seulement de chaque côté.
Le silicone étant coulé, je ferais sauter les rivets en trop par la suite.

Bonjour,

Sacré boulot....un post que je suis avec grand plaisir.

Pascal06

Bonjour à tous,
Je me dis qu'à la fin de cette belle aventure, je vais imprimer le tout afin d'avoir un tuto de choix à portée de main. Si tu es d'accord, bien évidemment.  
Amicalement.
Alain.

KitRookie37 a écrit:

Bonjour à tous,
Je me dis qu'à la fin de cette belle aventure, je vais imprimer le tout afin d'avoir un tuto de choix à portée de main. Si tu es d'accord, bien évidemment.  
Amicalement.
Alain.

Bien entendu, il n'y a aucun problème. 
Amicalement.

Joël.

Le mois de septembre est toujours un peu surchargé...
Cependant, la garde ne baisse pas et le travail effectué est, comme d'habitude, exceptionnel !!
Joël, tu es un seigneur !!
Philippe

Les affaires reprennent !!!

Je continue donc sur l’aile en réalisant le volet externe et l’aileron de la même manière que pour le volet interne décrit plus haut. L’aile, les volets et l’aileron reçoivent une couche de surfacer et sont montés à blanc.



En bout d’aileron, la masselotte d’équilibrage est faite dans une chute de photo découpe, la masse est faite avec de la soudure à l’étain. Comme les manipulations à blanc seront nombreuses, ce procédé a été préféré à de la carte plastique pour des raisons de solidité.



J’ai réalisé un bâti en carte plastique pour présenter l’aile avec le dièdre correct.





Le prolongement supérieur du capot moteur est collé en place et les tôles sont représentées en sur épaisseur à l’aide de masques et de Surfacer.





Pour finir, le bâti est accolé à celui du fuselage, l’aile est présentée et les calages sont vérifiés à l’aide d’un gabarit tiré du plan.

Bonsoir Tichot

C'est du très bon travail.

Bonjour à tous,
C'est pas possible, tu as des prix sur la carte plastique... 
Une bien belle symphonie que tu nous joues là. J'en redemande.
Un très bravo l'artiste.
Amicalement.
Alain.

Merci les amis pour tous vos commentaires qui me... :   

Je continue donc sur l'autre aile en confectionnant les volets et l'aileron en carte plastique et les articulations en photo découpe de récupération. La masselotte d'équilibrage elle aussi taillée dans de la photo découpe voit son poids réalisé en étain de soudure.









A l’intrados, la partie entre le volet interne et le volet externe (correspondant à l’emplacement du fuseau moteur) est comblée à la carte plastique, sur l’aile en cours comme sur la précédente. Une fois poncé, l’ensemble est unifié au Surfacer.







A l’image de l’aile gauche, le bâti pour l’aile droite est confectionné.
Les ailes sont présentées et le dièdre est vérifié grâce à un gabarit issu du plan.
J’en profite pour vérifier que le nouvel écartement entre les fuseaux moteurs est correct.











La nuit portant conseil, je me suis réveillé au matin avec l’envie de fabriquer ceci :



Il s'agit en fait d'un guide de perçage pour foret de 2 mm, permettant de forer deux trous parallèles.



Si l’on insère un tube en cuivre de 2 mm de diamètre dans un guide de perçage, cela devient un nouveau guide pour foret de 1,5 mm.



Quelle est l’utilité d’un tel engin me direz-vous ?
Outre le fait que les deux trous soient parallèles entre eux, ils sont de plus perpendiculaires à la surface de perçage.



Jusqu’à présent, pour percer les trous de passage des broches de fixation des ailes, je procédais à main levée avec un porte foret. Aussi, malgré toute l’attention portée à l’exercice, mes trous n’étaient jamais ni parallèles entre eux ni perpendiculaires à la surface de perçage. Je trichais donc en ovalisant les tous et en forçant de ci de là.
Maintenant, fini la triche et comme la surface de perçage est perpendiculaire à la ligne médiane de l’aile, les broches auront directement le bon dièdre.





La suite au prochain numéro pour voir si la pratique confirme ou non la théorie.

Enfin une mise à jour allez-vous me dire ?
Non je n'ai pas été terrassé par une crise de flémingite aigüe, ni accaparé par des tâches annexes.
J'ai continué à avancer, très peu certes, mais ce que j'ai fait, comme vous l'allez voir en fin de post, fut long et fastidieux.

Tout d’abord, j’ai terminé le système de fixation des ailes. Après avoir percé les raccords du fuselage, comme vu plus haut, j’ai collé les ailes de chant avec juste deux petits points de colle cyanoacrylate. Me servant des trous précédemment percés comme guides, j’ai percé les ailes.



Ceci fait, j’ai décollé les ailes et collé des tubes de cuivre dans les emplantures.
Il ne restait plus qu’à enfiler les ailes sur ces guides et peaufiner le raccord.









Désirant avancer un peu plus sur le détaillage des ailes, j’ai poursuivi par la représentation des tôles.
Comme je souhaite limiter au minimum la gravure en creux, j’ai donc représenté le chevauchement des tôles par de la sur épaisseur faite au Surfaceur 1200 passé  à l’aérographe après masquage.



Les fixations des tôles supérieures du capot moteur sont réalisées grâce à l'outil à riveter MDC.



Initialement, je souhaitais poursuivre par le rivetage avec des rivets en relief de la marque HGW.
Bien que résistant au papier cache Tamiya et à l’Oromask, j’eus peur que les nombreuses manipulations à venir ne les abimasse.
Aussi, voulant voir l’effet de ce rivetage, je décidais de l’expérimenter sur l’empennage.
C’est ici que commence le travail long et fastidieux.
Comme j’avais déjà riveté l’empennage en creux, je  commençais par  boucher ce travail au Surfacer, puis par refaire les différentes tôles en sur épaisseur, toujours au Surfacer.
Vint ensuite le collage des lignes de rivets. Ce fut long, long, long…
Tout d’abord, il fallait repérer avec précision l’emplacement par des marques au crayon à papier. Ensuite venait la découpe des bandes de décalques en laissant une bonne marge de support de part et d’autre de la ligne afin de ne pas désolidariser les rivets du film support. La pose s’effectuait normalement, puis il fallait laisser sécher deux heures avant d’enlever le film support  de façon à ne laisser que les rivets sur la surface. Il ne restait plus qu’à recommencer pour la ligne suivante.
Le rivetage de l’empennage m’a pris plus d’une semaine en y travaillant tous les jours. Mais quel résultat !!!
Le voici en photos.













Joël.