Breguet 693 Fonderie Miniature 1/48ième

Merci pascalou, ça y est, j'ai sauté !

J'ai mis en application les résultats de mes essais précédents et refait la planche de bord.
En voici le résultat :



Cela correspond bien plus à ce que je voulais obtenir. Le relief des cadrans est bien plus fin et les détails des instruments sont nettement visibles quel que soit l’angle de vue. Un petit montage photo permet de comparer avec le résultat précédent :



J’ai également avancé sur le reste du poste de pilotage avec les consoles latérales, le siège et ses harnais et le « plancher » avec son palonnier.









Le travail sur le poste de pilotage n’est pas fini, il reste encore bien des boîtiers, le manche à balais et différentes manettes à réaliser. Ensuite, la peinture de cet intérieur pourra commencer !


Joël.

Petite avancée sur les éléments constitutifs du poste de pilotage. En plus des boîtiers, il y a des manettes et un thermomètre... que voici :



Il y a aussi la commande de manœuvre du train d’atterrissage (à gauche) et le manche à balai (à droite).



A+


Joël.

de l horlogerie!!
félicitations!

Les différents boîtiers étant terminés, je passe à la mise en peinture de cet intérieur.

Mais quelle(s) teinte(s) utiliser pour cet intérieur ?
Notre ami Waroff nous a donné la solution en publiant sur ce site le document usine de chez Bréguet définissant les teintes à utiliser.
Voici donc le document cité :



Il y est donc clairement indiqué que les habitacles (poste de pilotage, soute à bombes, poste mitrailleur arrière) doivent être peints en « Gris bleu » car exposés aux agents de corrosion. Ce document, daté du premier juin 1939 s’adresse donc aux Breguet construits à ce moment-là, à savoir les Breguet 691. Ceci est confirmé par l’examen des photographies d’intérieurs de Bre 691 qui montrent une teinte relativement claire.
Qu’en est-il des Breguet 693 ? Si l’on se réfère au cartouche du document, ce dernier s’adresse aux Breguet 693. Ils devraient donc être entièrement « Gris bleu ». Mais ce document est de juin 39 alors que la fabrication des Breguet 693 a débuté en décembre 39. C’est justement en décembre 39 que s’applique la décision ministérielle préconisant de peindre les postes de pilotage en « Bleu de nuit ». Hors quelques photos montrent des postes de pilotage de couleur foncée. Un examen attentif montre qu’il s’agit de postes de pilotage de Bre 693. Il est donc fort probable que la décision ministérielle fût appliquée aux Bre 693.
Pour résumer, voici l’hypothèse que j’ai échafaudée au vu des différents documents et photographies :
Breguet 691 : poste de pilotage, soute à bombes, poste mitrailleur ; « Gris bleu ».
Breguet 693 : poste de pilotage « Bleu de nuit »
                        Soute à bombes et poste mitrailleur « Gris bleu ».
Je précise bien que ceci n’est qu’une hypothèse possible et non une vérité historique.

Ceci étant posé, il reste à savoir quelles couleurs utiliser ? Le « Gris bleu » n’est  défini nulle part. S’agit-il d’une teinte officielle ? Ou existait-il un « Gris bleu » chez Breguet et un autre chez Morane-Saulnier etc. ? Je n’ai aucune réponse à ces questions !
Par contre, les teintes « Gris bleu foncé » et « Gris bleu clair » sont des dénominations officielles et précisées sur un nuancier.
J’ai donc décidé de façon totalement arbitraire que le « Gris bleu » se trouverait à mi-chemin entre le « Gris bleu foncé » et le « Gris bleu clair ». Partant des références Aeromaster 1100 et 1101 j’en ai fait un mélange à 50% de chaque.



Pour le « Bleu de nuit », là encore Aeromaster fournit une teinte sous la référence 1105. La teint de chez Gunze s’en rapprochant le plus est le H 54. Au vu de la couleur de l’intérieur de D 520 du CAEA avant et après restauration, je trouve ces teintes trop foncées et pas assez bleues. Je suis donc parti du H 54 Gunze que j’ai mélangé à 50% avec du X 4 Tamiya.






Joël.

Bonjour,

le raisonnement est plein de bon sens.
De plus on observe sur les Potez 63-11, à la période charnière de décembre 39, deux types de teinte d'habitacle en fonction des sorties d'usine.
Probablement Gris Bleu et Bleu de Nuit.

Je cherche toujours la norme AIR 2003, édition n°3 de décembre 1939, j'ai la première(35), seconde(36) et partie de quatrième édition(48).

Merci Waroff.

Une petite mise à jour pour suivre l'avancement de l'aménagement intérieur.

Pour détailler peindre les divers constituants, je me suis inspiré de photos d’équipements de l’époque. Notamment en ce qui concerne le poste radio, Radio Industrie RI 537, qui équipait également le MS 406. En voici une photo trouvée sur Wikipedia :


source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:RI_537_radio_Morane-Saulnier_MS.406.JPG

Je commence par l’aménagement du côté gauche suivant le plan que voici :



Voici donc en images le résultat obtenu :


















Joël.

Absolument fabuleux!

Joël, tu te surpasses, là... Tu repousses les limites à chaque mise à jour ! C'est tout simplement impressionnant.

Pascal

Déjà qu'on avait chaud, là, il nous donne des vapeurs.

C'est l'été, et la chaleur ralentit le rythme des mises à jour.
Voici enfin les photos de l'aménagement du côté droit.







Après peinture des ceintures, celles-ci sont collées sur leur siège respectif puis l’ensemble est mis en place.







Viennent maintenant le tour du tableau de bord et du manche à balai.







Il ne reste plus qu’à mettre en place le vitrage du poste arrière, en position ouverte, avant de refermer les demi-fuselages.






Joël.

Pour ne pas cacher tout ce travail, tu devrais laisser ouvert et en faire un autre fermé cette fois ci!

Tout étant en place, vient maintenant l'instant fatidique : tout refermer !

L’opération se passe sans problème. Les deux demi-fuselages joignent sans que rien n’y fasse obstacle.
Je commence par passer de la colle liquide Tamiya, par capillarité, le long de la ligne de contact. Une fois sèche, je passe un peu de colle cyanoacrylate liquide sur la ligne de joint. Après séchage, je ponce aux papiers 800, 1000 puis 2000. Pas de marche disgracieuse ni de grosses crevasses à combler, ce traitement sera suffisant pour obtenir un bon état de surface.





Je réalise à présent le vitrage du poste de pilotage. Il y a bien longtemps maintenant, j’avais fabriqué un prototype en carte plastique, ces vitrages étant plats.





Je répète la même opération mais cette fois-ci je remplace la carte plastique par du plexiglass de 0,5 mm d’épaisseur collé de chant à la cyano. Les parties devant rester transparentes sont masquées à l’Oramask découpé aux bonnes dimensions à l’intérieur comme à l’extérieur. L’intérieur est peint en bleu de nuit, l’extérieur reçoit une bonne couche de Surfacer qui est poncé. Cet ensemble est mis en place sur le fuselage puis collé par capillarité à la cyano. J’ai pris soin d’enlever les masquages intérieurs avant cette opération. Une fois la colle sèche, je pulvérise du Surfacer sur la ligne de joint que je ponce après séchage. Ce traitement est renouvelé jusqu’à obtenir une bonne continuité. J’effectue la même opération avec la vitre du phare d’atterrissage Puis je reprends les gravures en creux et la représentation des tôles en sur épaisseur.









Je réalise quelques accessoires comme la mire de secours, Les vitrages supérieurs du poste de pilotage et les portes de la soute à bombes en plastique transparent thermo formé, puis le support de la roulette de queue.










Joël.

Chaque mise à jour est une épreuve pour les malheureux spectateurs que nous sommes,
la fermeture du fuselage sonne l'entracte, un peu de répit dans cette épopée lilliputienne.

Stupéfiant!!
Très bon travail!

Me voici de retour après une série de travaux longs et fastidieux qui me prirent beaucoup de temps.

Tout d’abord, la représentation du chevauchement des tôles de la partie arrière.
J’ai travaillé du bas vers le haut en posant des masques à l’Oramask puis j’ai pulvérisé plusieurs couches de Surfacer (dilution 60 %).



Je préfère l’Oramask au papier de masquage Tamiya, car il permet un ponçage au papier verre à l’eau. Ce ponçage permet d’obtenir un bord net et évite les arrachements de matière lorsque je retirerai les masques.



Il ne reste plus qu’à poser une nouvelle ligne de masques, de pulvériser le Surfacer, de laisser sécher puis de poncer. La réussite du résultat repose sur un temps de séchage long afin d’éviter tout incident. C’est pourquoi le processus complet prend énormément de temps.



Je m’attaque maintenant à représenter la tôle rivetée (rivets en relief à tête ronde) sur les couples renforcés 4, 8 et 12.
Sur l’extrait de photo suivante, on peut voir le couple 8.



Le but étant de faire apparaître l’aluminium des rivets en passant du Micromesh une fois peint, je décide de faire ces tôles dans de l’aluminium très fin. Ces bandes d'aluminium sont rivetées par l'intérieur.



Elles sont ensuite collées en place avec de la colle cyanoacrylate ultra liquide.





Vient maintenant un autre moment de bravoure avec la pose des rivets HGW sur tout le fuselage.
Un petit rappel du processus :
1 ; découpe des bandes de rivets à la longueur souhaitée.
2 ; pose des décalques
3 ; séchage, 2 heures minimum
4 : retrait de film plastique pour ne laisser que les rivets sur la maquette
5 ; on recommence pour une nouvelle série de rivets et ainsi de suite jusqu’à la fin.





Je termine par la pose de l’empennage arrière.








Joël.

Je suis abasourdi par le niveau de détail et la somme de travail pour y parvenir... C'est simplement magnifique J'ai hâte de voir la suite !

Il faut etre masochiste pour ouvrir les mises à jour de Joel.
Toujours ce travail fouillé et minutieux, mais on ne s'en lasse pas.
C'est quand meme meilleur que les coups de fouet.
Quoique, les coups de fouet, ça reposerait un peu!

La surépaisseur des bandes rivetées ne me satisfait pas du tout et n’est pas en cohérence avec le reste du fuselage.
Je décide donc de les refaire cette fois-ci dans de la carte plastique de 0,13 mm d’épaisseur. Refaire de nouvelles bandes ne pose pas trop de problèmes, par contre enlever celles déjà en place sans abimer les détails alentour m’a procuré quelques sueurs froides. Mais en prenant son temps et en redoublant de précautions, l’opération s’est bien déroulée. Elle s’est terminée par la pose de bandes de rivets Archer de part et d’autre de chaque bande.











Le résultat me convient bien plus que le précédent. En revanche, il ne sera plus possible de faire apparaître les rivets aluminium par micromeshage. La solution consistera donc à brosser à sec ces reliefs.

Afin d’avoir un aperçu visuel de toutes ces surépaisseurs, j’ai passé un jus de Dark Wash de chez Mig pour les faire ressortir.
 




 


Joël.

Encore un post très didactique, car non seulement c'est beau, mais en plus c'est bien fait et ce savoir faire est partagé avec clarté.

Un vrai travail de chef d'oeuvre, il va falloir créer la cayenne de compagnon maquettiste.

En plus de ça se monte et se démonte sans se casser.
Un vrai encouragement à continuer et se perfectionner dans l'art de la maquette plastique

Merci les amis.
De retour d'Albi, je viens mettre à jour ce post.
Avant d’effectuer la mise en croix, je commence par peindre les cocardes.
Je sais bien que normalement ces dernières sont peintes sur le camouflage ! Si je procède ainsi, c’est pour deux raisons. La première c’est pour limiter au maximum les sur épaisseurs de peinture. La seconde, c’est qu’en masquant les cocardes et en peignant le camouflage après, je fais disparaître le petit liseré blanc autour du rouge, résidu de la sous-couche blanche.
Ces cocardes sont peintes à l’aide de pochoirs réalisés à la Silhouette. Une fois le disque blanc peint, il est micromeshé, ce qui permet de faire réapparaître le rivetage en relief. Ensuite sont peints le bleu et le rouge qui eux aussi subissent un passage de micormesh. Cette fois-ci le résultat est moins flagrant. Comme quoi, le nombre de couches atténue l’effet. Heureusement qu’il n’y a pas le camouflage dessous !







Il est temps à présent d’assembler les ailes. Après les avoir assemblées à blanc, de la colle liquide Tamiya est infiltrée, dans le joint de collage, par capillarité.
Les flancs de ce joint de collage sont protégés par des bandes d’Oramask.







La zone ainsi délimitée est ensuite passée au Surfacer pour combler le joint. Une fois sec, les masques sont enlevés, et la zone de joint poncée.



Vient maintenant la mise en peinture.
Les cocardes sont masquées ainsi que toutes les zones à protéger. Le gris bleu clair est ensuite pulvérisé. Je suis parti sur la tonalité du Gris bleu clair de chez Aéromaster, mais en effectuant des mélanges de peintures Gunze. Cette dernière marque ayant ma préférence. Le mélange effectué est donc le suivant : 45% de H11 + 30% de H45 + 20% de H417 + 5% de H416.





Joël.

Bonjour Joël,

Ton travail continu a être remarquable et son côté pédagogique aussi.
Je ne pensai pas que l'Oramask était aussi souple et pouvait épouser le bord d'attaque du karman comme le montre la photo.
Je vais de ce pas m'en procurer.
Autre chose pour tes cocardes tu utilises du blanc et du rouge Gunze ?
Personnellement je les évite car ils sèchent mal.
Pour le bleu cocarde tu utilises quelle référence Gunze ?

Bonne continuation, tu as l'air bien lancé pour nous le présenter terminé à Bron.

Merci William,

Pour les cocardes, j'utilise effectivement des peintures Gunze. C'est pas qu'elles ne sèchent pas. Au contraire, elles sèchent parfaitement seulement elles contiennent du Latex. Ce qui fait qu'avec un toucher prolongé, le latex se ramollit sous l'effet de la chaleur des doigts et donne l'impression que la peinture n'est pas sèche. Mais pour moi les avantages de cette peinture compensent largement ce désavantage.
Pour le bleu, c'est un mélange qui date de quelques années déjà et dont je ne me souviens plus la composition.

Joël.

Merci Joël pour ta réponse.
Pour la Gunze qui colle aux doigts j'ai eu surtout le problème en enlevant la bande cache TAMIYA, il reste des traces même après 24 H de séchage avant mise en place du cache (dissolution à l'alcool modifié à 90°).
Je résous ça en repassant un voile dans la teinte dissous à 90% à l'acétone, ça retend la peinture, probablement le Latex qui réagit à l'acétone.
C'est sec instantanément et j'obtiens un aspect brillant mais pas clinquant et une peinture très adhérente, l'acétone doit faire légèrement fondre le plastique en surface.
Du coup en passant au Micromesh on obtient une laque sans enlever la peinture.
Par contre il faut porter le masque et ventiler en grand pour ce genre de traitement.

Le mélange proposé ci-dessus pour le Gris Bleu Clair présente une teinte bleue plus soutenue que ce que je faisais auparavant. En fait, la teinte Aéromaster me plait plus que le H 67 éclairci de Gunze et correspond plus à l'idée que je me fais de cette couleur que l'on peut voir sur des capots de Breguet 693 :


Source :  httpwww.comptoir-aviation.comle_comptoir_de_laviation201107breguet-seconde-guerre-br-693.html

Le travail de la teinte de base se poursuit par des ombres et des éclaircies faites respectivement à l’aide de H 67 pur et de la couleur de base éclaircie avec du blanc.





Ensuite j’aime bien lustrer le travail effectué avec un pinceau brosse. Cela permet d’enlever les résidus de peinture sèche n’ayant pas adhéré à la surface et d’harmoniser le rendu des variations Chromatiques. Ce travail m’a permis de me rendre compte que le rivetage en très léger relief ressortait vu de près.









Le travail sur le gris bleu clair continue en renforçant les ombres et certaines lignes de structure à l’aide de « Smoke » Tamiya très dilué. Puis un jus « Neutral Wash » de chez Mig est diffusé dans les quelques lignes de structure en creux et tout le long des sur épaisseurs de tôles.





Au niveau des nacelles moteur, des salissures sont réalisées en vaporisant un filtre Mig de couleur « Brown for desert yellow » puis de l’encre Pélican jaune.





Joël.

Le travail sur l'intrados continue par de la micro peinture, des traces d'échappement, d'huile et de poussière.