Gonfleur d'hélice.....
La première hélice Ratier à pas variable en vol est à l'origine de ce sobriquet donné aux aviateurs de l'époque.
Dans un cylindre 1 est logée une vessie 2 qui assure l"étanchéité du cylindre dont le fond est le piston 4.
Le "gonflage" de cette vessie par la valve 3, va repousser le piston et son coulisseau 7 qui possède une
mortaise oblique dans laquelle est engagé le tenon 8 du pied de pale. La pale pivote alors vers le petit pas.
Lorsque l'avion atteint une vitesse élevée et alors que les pales commencent à ne plus "mordre" l'air, la pression
de l'air sur le disque situé en avant devient suffisante pour entrebaîller la soupape 6.
La vessie se dégonfle progressivement et sa pression se relâchant, le ressort repousse en avant le piston qui entraîne le coulisseau.
La pale pivote vers le grand pas, l'avion accélère donc.
Avant le vol, le mécanicien ou le pilote devait "gonfler" cette vessie, la mettre en pression, avec une pompe à vélo
pour que les pales prennent la position du "petit pas". C'est cette opération qui leur valut la célèbre appellation de "gonfleur d'hélice".
Le passage de l'hélice au grand pas était irréversible en vol et l'atterrissage se faisait au "grand pas".
Il était exclu de tenter une remise de gaz lors de l'atterrissage.
Ce sont ces hélices qui permirent certains records de vitesse ou de raid, par exemple,
les Comet de la course Londres-Melbourne, Les Caudron de course.
Le Caudron Simoun de Saint Exupéry en était équipé, il était inutile de s'encombrer d'une hélice à commande électrique.